Formabois : 25 ans d’histoire, d’actions et de résultats pour notre industrie
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Vous rappelez-vous où vous étiez en mai 1998? Certains d’entre vous se souviendront peut-être de cette date importante pour l’industrie de la transformation du bois au Québec, qui marquait la création du Comité sectoriel de main-d’œuvre du bois de sciage, aujourd’hui connu sous le nom de Formabois. Pour les plus jeunes qui étaient enfants (ou pas encore nés!), on vous propose un retour dans le temps pour découvrir l’histoire, les actions et les résultats de Formabois au cours des 25 dernières années.
Formabois : petit cours d’histoire 101
Il y a maintenant 25 ans, des travailleurs, des employeurs et d’autres partenaires de l’industrie de la transformation du bois ont décidé de s’unir autour d’une même table pour discuter de l’avenir du secteur et de sa main-d’œuvre au Québec. C’est ainsi qu’est née, en 1993, la Table sectorielle de concertation des industries du bois de sciage. Loin d’être banale, cette concertation était alors une première dans l’industrie au Québec.
Suite à la volonté des employeurs et des représentants des travailleurs de collaborer au développement du secteur et de sa main-d’œuvre, la Table sectorielle de concertation des industries du bois de sciage a débuté ses travaux sur la base d’un diagnostic situationnel. Elle a poursuivi avec un ensemble de recherches ainsi qu’avec l’élaboration d’outils et de méthodologies d’intervention, qui visaient à faciliter le travail en matière de gestion des ressources humaines. L’organisation s’est ensuite incorporée en 1998.
Au fil du temps, l’organisme a changé de nom, passant du Comité sectoriel de main-d’œuvre des industries du bois de sciage (1995) au Comité sectoriel de main-d’œuvre des industries de la transformation du bois (CSMO BOIS). Le nom de Formabois est entré en vigueur en 2013 pour renforcer le positionnement et la notoriété de l’organisme. Fait intéressant à savoir : Formabois et les 29 autres comités sectoriels de main-d’œuvre (CSMO) proviennent d’un modèle de concertation unique au Québec. On ne retrouve pas d’organismes autonomes d’une telle envergure ailleurs au Canada.
Retour sur deux moments charnières
Évidemment, vous vous doutez qu’il y a eu plusieurs moments marquants au cours des 25 dernières années, dont la crise forestière de 2006 à 2011 et le shut-down de la pandémie en 2020.
En effet, les perturbations découlant de la crise forestière ont frappé durement les différentes régions du Québec. Cette période a apporté des réductions majeures de production. Plusieurs entreprises ont fermé et de nombreux travailleurs ont dû quitter leur emploi. Au total, le secteur a perdu près de la moitié de ses entreprises et de ses travailleurs.
Parallèlement, deux cégeps importants ont abandonné le programme en transformation des produits forestiers, faute d’inscriptions. La formation n’avait pas la cote et les entreprises étaient en situation de survie.
Néanmoins, Formabois a entrepris un audacieux projet : la mise à jour de son diagnostic sectoriel (portrait du secteur) avec la collaboration de l’ensemble de ses partenaires régionaux pour préparer la reprise des activités dans le secteur.
Fort de cette démarche novatrice en lien avec son mandat de concertation, Formabois a réussi à obtenir une participation exceptionnelle. La démarche s’est révélée porteuse et marquante pour Formabois, permettant une croissance de ses activités, une diversité des actions et un élargissement des partenariats. Les établissements scolaires professionnels et collégiaux sont alors devenus des partenaires de choix dans les actions de l’organisation.
Le défi était tout aussi colossal en 2020 avec la pandémie, qui est venue chambouler nos vies d’une façon complètement inattendue et imprévisible.
« On a été bons là-dessus, se remémore le directeur général Réjean St-Arnaud. On avait fait la transition vers Microsoft Teams à peine 7 jours auparavant, ce qui nous a permis de travailler à distance lorsque le gouvernement du Québec a ordonné la fermeture des lieux publics et le confinement. Le secteur ayant été identifié comme secteur essentiel à l’économie, les entreprises pouvaient maintenir leurs activités. On a donc été présents pour les épauler avec une mise à jour des informations en temps réel et des outils concrets pour les soutenir dans ces moments difficiles. »
« Plutôt que de voir le verre à moitié vide, on a décidé de le voir à moitié plein, souligne Marielle Rancourt, directrice générale adjointe/Communications. On a transformé cette crise sans précédent en une opportunité de formation de la main-d’œuvre pour les entreprises du secteur. Essentiellement, notre rôle chez Formabois était de mettre en place rapidement et efficacement les formations les plus pertinentes, tout en informant les employeurs des subventions auxquelles ils avaient droit. »
D’ailleurs, les membres du CA avec lesquels nous avons échangé récemment nous ont confirmé cette grande réactivité, disponibilité et volonté de l’équipe de Formabois envers le secteur de la transformation du bois au Québec. « Malgré sa petite équipe, Formabois incarne la notion du réseautage et de l’efficacité avec des partenariats aux quatre coins du Québec et même à l’international. Résultat : on a un seul intermédiaire à qui s’adresser pour des formations sur mesure d’appoint adaptées à notre réalité », explique Janic Gaudreault, directeur, Acquisition de talents – Québec de Produits forestiers Résolu et membre du conseil d’administration de Formabois depuis 2015.
Une équipe stable et engagée
Un autre constat qui émerge lorsque l’on regarde en rétrospective les 25 ans d’histoire de Formabois est assurément la force de l’équipe, autant à la permanence qu’au conseil d’administration.
« L’équipe tissée serrée s’est agrandie avec le temps. L’ambiance de travail basée sur le respect, la confiance et la convivialité est une source de motivation pour l’ensemble du personnel. Nous avons une petite équipe de personnes dynamiques, passionnées et innovantes axées sur les résultats. Comme on dit chez Formabois, il n’y a pas de problème, seulement des défis et des solutions! », d’ajouter Réjean St-Arnaud.
« Pour nous, c’est important d’avoir du fun au travail, et pas juste avec notre équipe interne, dit Marielle Rancourt. Formabois, c’est aussi un CA très actif, des collaborateurs engagés et plus d’une centaine de partenaires par année. Ça en fait du monde! Comme on dit : le monde attire le monde. Je pense que notre vision et notre attitude ont réellement un effet d’engouement. On aime se promener sur le terrain, dans les régions. Bref, la routine n’existe pas chez Formabois! »
« On sent vraiment une relation de confiance entre l’équipe de la permanence et le CA, renchérit Sébastien Pageau, C.R.I.A., représentant national Unifor – FTQ, et membre du conseil d’administration de Formabois depuis 2007. Il n’y a pas de cachettes, c’est structuré et tout le monde avance vers un objectif commun dans la bonne humeur. Notre secteur a toujours eu son lot de défis, mais cette concertation sous Formabois nous permet de renforcer et de valoriser cette ressource nécessaire sur l’échiquier de l’économie québécoise. »
En mode proactif pour les 25 prochaines années et plus encore!
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’équipe de Formabois ne chôme pas! Après avoir procédé à la refonte complète du site web (si vous ne l’avez pas vu, ça vaut le détour juste ici!), d’autres projets sont dans la mire.
« L’idée est de devenir la référence en formation continue de l’industrie du bois au Québec, affirme Réjean St-Arnaud. On poursuit donc nos partenariats locaux, régionaux et nationaux, particulièrement avec les établissements scolaires professionnels et collégiaux. On a aussi de beaux projets porteurs d’avenir avec les communautés autochtones pour la valorisation de notre richesse collective. Plus encore, on intensifie nos collaborations à l’international. À ce jour, Formabois est l’un des seuls comités sectoriels au Québec qui travaille activement à l’attraction de main-d’œuvre étrangère à l’année pour soutenir les entreprises du secteur. »
« Notre objectif est de continuer sur les bases solides qui ont permis à Formabois de bien servir les intérêts des travailleurs, des employeurs et des entreprises du secteur. Notre rôle est à la fois stratégique et pragmatique. D’un côté, on doit être une organisation visionnaire qui aide à prédire l’avenir, et de l’autre côté, on doit voir à offrir des formations pertinentes qui réduisent le temps d’étude sans compromis quant à la qualité », déclare Marielle Rancourt.
« L’efficacité du comité sectoriel contribue à former des centaines de personnes par année pour les qualifier aux nouveaux besoins de l’industrie. Ça nous permet d’atteindre nos cibles, d’être meilleurs dans nos champs d’expertise avec une force commune et rassembleuse », insiste Janic Gaudreault. « Au moment où l’industrie de la transformation du bois entame de grands changements, on sait que l’on peut compter sur Formabois pour tracer la voie avec des formations concrètes et convoitées. Les projets de formation continue, qui ont forgé la crédibilité de Formabois auprès du secteur au cours des 25 dernières années, sont sans cesse renouvelés avec une vision novatrice pour des résultats bien tangibles », conclut Sébastien Pageau.
Par Maude Lambert-Bonin, rédactrice pour Formabois
Merci à Réjean St-Arnaud, Marielle Rancourt, Sébastien Pageau et Janic Gaudreault pour les entrevues exclusives accordées pour cet article spécial des 25 ans de Formabois.