Gestionnaires : soyez le coach qui amènera votre entreprise à jouer en mode champion
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Quand ça va mal dans le sport, on entend souvent dire que c’est la faute de l’entraîneur. Mais quand ça va bien? On célèbre rarement son rôle dans les victoires. C’est un peu la même chose en entreprise : les gestionnaires avec un bon leadership savent valoriser pleinement les forces de leur équipe, surmonter les défis en gardant la cohésion et transformer chaque membre en un joueur étoile.
Voilà essentiellement le message que nous a transmis Pierre Vercheval, le premier Québécois de l’histoire à avoir atteint le plateau des 200 matchs en saison régulière dans la Ligue canadienne de football et le premier Québécois à avoir participé à un camp d’entraînement d’une équipe de la Ligue nationale de football, en 1988, avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre.
Sa conférence au Grand Rendez-vous RH manufacturier, qui s’est tenue en novembre dernier, a mis en lumière les qualités fondamentales d’un bon coach… vu du vestiaire. Entrons sans plus tarder en plein cœur de l’action!
Pas juste une question de compétence, mais aussi de cohérence
On peut tracer plusieurs parallèles entre le monde du sport et le monde du travail, à commencer par celui sur le leadership du poste de gestionnaire. À l’image du coach, le ou la gestionnaire doit posséder des connaissances et une expertise dans son domaine pour espérer pouvoir gagner au quotidien. Pour Pierre Vercheval, la compétence se traduit entre autres par la discipline et la rigueur dans l’exécution.
« Pour gagner sans cesse, il faut toujours compétitionner. À chaque fois, chaque jour, chaque dossier, chaque production et à tous les niveaux, il faut maîtriser le maximum! », explique l’étoile du football.
Et pour y arriver, ça requiert beaucoup d’humilité et d’honnêteté envers soi-même. Il ne faut pas avoir peur de se remettre en question, de se mesurer et de se comparer constamment pour s’améliorer. Dans un monde où tout évolue à grande vitesse, le statu quo n’existe pas, et quiconque ne veut rien changer est condamné à faire du sur-place, voire à perdre du terrain.
C’est là que la cohérence dans les actions de tous les jours devient un facteur de réussite, non seulement pour les gestionnaires, mais aussi pour leurs équipes. Pierre Vercheval utilise son expérience dans le sport professionnel pour nous rappeler qu’il est impératif de faire preuve de curiosité et d’établir ensemble les règles afin de les respecter. Tout le monde a droit à l’erreur, à condition de savoir le reconnaître et éviter de répéter le même scénario. Pas de zone grise, place à la clarté et à la rétroaction!
En mode collaboration et communication
S’il y a un dénominateur commun derrière chaque équipe gagnante, c’est bien la collaboration et la communication! Les gestionnaires ont donc tout avantage à maximiser les interactions et l’écoute active, notamment en étant eux-mêmes disponibles et faciles à joindre. Pour Pierre Vercheval, il s’agit d’une notion fondamentale de bienveillance et de gestion de proximité.
Évidemment, la collaboration et la communication passent énormément par le caucus des membres de l’équipe. De petites réunions peuvent effectivement prévenir de gros problèmes! Comme le dit l’ancien joueur de football, un manque de clarté risque d’entraîner de la confusion, de la frustration, des malentendus, des conflits et, ultimement, bien des pertes de temps.
En se parlant les uns les autres, on bâtit une belle synergie d’équipe, en plus de s’assurer que tout le monde travaille dans la même direction pour maximiser l’effort collectif. Chaque joueur et chaque joueuse a un rôle indispensable à accomplir pour conduire l’équipe à la victoire, quelles que soient ses tâches et leur complexité. Si un seul coéquipier ou une seule coéquipière n’effectue pas son travail comme il se doit, toute l’équipe s’en retrouve pénalisée.
Avoir le courage de ses ambitions
Être gestionnaire implique de décider pour le bien de l’équipe en entier, pas seulement pour le joueur ou la joueuse vedette. Ça implique aussi de donner le crédit quand ça va bien et de prendre le blâme quand ça va mal.
« Un bon coach est capable de dire les vraies affaires, la vérité, qu’elle soit bonne ou moins plaisante à entendre. On peut tous commettre des erreurs, il faut juste être en mesure de le reconnaître, de l’admettre et ne pas avoir peur de demander de l’aide », déclare Pierre Vercheval.
Pour soulever le trophée, le joueur étoile à la retraite insiste sur la nécessité de « jouer du football complémentaire ». Son expérience du jeu l’amène à dire que toutes les unités et tous les départements sont interconnectés, que ce soit l’attaque, la défense ou les unités spéciales. L’équipe triomphe grâce à la participation, l’entraide et la cohésion, et non par le succès individuel.
Les gestionnaires ont donc la responsabilité et le devoir d’instaurer ce climat dans leur équipe pour atteindre les objectifs en matière de productivité ainsi qu’en santé et sécurité au travail. Parce que les leaders d’impact sont ceux et celles qui inspirent, motivent et créent un environnement où chaque personne se sent valorisée et prête à donner le meilleur d’elle-même.
Par Maude Lambert-Bonin, rédactrice pour Formabois
Psst! Le Grand Rendez-vous RH manufacturier sera de retour en 2025 avec de nouvelles conférences. Visitez le site web de l’événement pour plus de détails.