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Recrutement international : 4 astuces pour un match parfait!

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Votre entreprise est confrontée à des départs massifs à la retraite et a de la difficulté à trouver une relève qualifiée? Vous n’êtes pas seuls dans cette situation!

Depuis quelques années, bon nombre de compagnies dans l’industrie de la transformation du bois sont aux prises avec d’importants défis de main-d’œuvre. Certaines d’entre elles se sont donc tournées vers le recrutement international pour engager des travailleurs étrangers. Évidemment, cette solution à la pénurie de main-d’œuvre n’est pas sans obstacle ni embûche!

Nous avons profité du Grand Rendez-vous RH manufacturier 2022 pour découvrir les astuces de trois entreprises du secteur manufacturier en matière de recrutement international. Inspirez-vous de leurs bons coups, tout comme de leurs apprentissages pour faciliter vos démarches auprès des travailleurs étrangers.

1. Opter pour le recrutement international par choix (et non par nécessité)

Avant même d’entamer des démarches pour recruter des travailleurs étrangers, il importe de se questionner sur les motivations réelles de notre organisation.

On entend souvent les gens dire : « On n’a pas le choix. » Faux! Pour Janic Gaudreault, directeur en acquisition des talents chez Produits forestiers Résolu, aller vers de nouveaux bassins de candidatures est un choix que l’on fait. Et il faut le faire de façon responsable.

M. Gaudreault insiste : on ne doit pas se contenter « d’offrir une job aux personnes immigrantes. » Il faut également considérer le besoin de l’autre, pas juste le nôtre. Ces gens-là laissent leur pays d’origine, leur communauté et tout ce qu’ils ont derrière eux pour venir travailler ici, dans nos entreprises.

En retour, il est nécessaire de faire preuve d’ouverture et de bienveillance. « On ne se lance pas dans une aventure comme ça, sans des valeurs et une philosophie des humains qui vont avoir des difficultés et des succès », explique Janic Gaudreault.

« Il y aura de belles histoires et des moins belles », confie pour sa part Geneviève Paré d’AMEC Corporation, d’où l’importance de le faire pour les bonnes raisons. « C’est positif et enrichissant », ajoute Catherine Blanchet d’Optimoule, qui sourit en se remémorant les moments heureux, comme la découverte de la neige par les nouveaux arrivants et leur famille.

2. Effectuer une sélection rigoureuse en amont

Tous les panélistes ont soulevé que le manque de préparation ou une préparation inadéquate peut entraîner des conséquences quant aux résultats de la démarche. Et lorsque l’on parle des résultats, il ne s’agit pas seulement de la rétention de ces employés venus d’un autre pays, mais aussi de leur intégration, de leur satisfaction et du bonheur de leur famille – des facteurs humains parfois négligés par la difficulté à les quantifier.

Pour Optimoule, une TPE (très petite entreprise) de Thetford Mines spécialisée dans la conception, la fabrication, la modification et la réparation de moules, la pression était forte pour engager des travailleurs qualifiés afin d’assurer sa survie. La première vague de recrutement international, qui s’est déroulée en 2016, s’est révélée très profitable. À preuve, 30 % du personnel de son usine provient de l’international et le taux de roulement de ces travailleurs est moins élevé que celui des employés locaux.

Le secret? Une bonne préparation! L’ingénieure et responsable du développement des affaires chez Optimoule, Catherine Blanchet, affirme qu’il faut prendre son temps pour sélectionner une personne avec une certaine expérience dans le domaine. Elle souligne la nécessité de poser des questions claires lors de l’entrevue à distance, puisque les examens pratiques (ex. : fabriquer un moule) sont difficilement possibles dans ces circonstances.

Madame Blanchet rappelle que, quoi qu’on en pense, la langue joue aussi un rôle clé dans l’intégration des travailleurs étrangers. Les différences culturelles sont déjà très présentes, alors le partage d’une langue commune – surtout en région, comme à Thetford Mines – aide grandement à bâtir des liens entre collègues.

3. Créer des partenariats pour bien accueillir et encadrer les travailleurs étrangers

Si le proverbe africain dit qu’il faut tout un village pour élever un enfant, le principe est le même pour les travailleurs étrangers et leur famille. Pour qu’ils se sentent en harmonie avec leur nouvel emploi et leur nouvelle terre d’accueil, c’est à nous de prévoir les ressources dont ils auront besoin pour s’intégrer parmi nous.

Janic Gaudreault de Produits forestiers Résolu mentionne que cela commence entre autres par la préparation, avec des outils bien concrets, et la formation à la diversité culturelle des équipes en place. Produits forestiers Résolu a même offert des présentations aux municipalités sur les différentes cultures. Il ajoute aussi que l’entreprise s’est associée à des partenaires locaux pour l’hébergement et pour l’organisation d’activités de découverte du Québec. « Tissez votre toile avec les partenaires et les employés », dit-il.

Même chose pour Optimoule, qui a beaucoup accompagné ses travailleurs étrangers dans la recherche d’un logement, d’une école, d’une garderie et d’un emploi à proximité pour le ou la conjoint(e).

Et, à travers tout ce processus, Geneviève Paré, copropriétaire – directrice développement des affaires et développement organisationnel chez AMEC Corporation, rappelle qu’il ne faudrait pas oublier les employés déjà en place qui aident les nouveaux arrivants à bien s’intégrer. Être honnête avec nos employés de longue date pour qu’ils contribuent eux aussi est gagnant pour tout le monde, nous dit-elle.

4. S’allier à des experts en recrutement international

Constat unanime entre les panélistes : le recrutement international peut s’avérer plus complexe que ce que l’on aurait pu imaginer. Des délais imprévus ou qui s’allongent, des bâtons dans les roues, des détails qui freinent l’agilité de la démarche… Il ne faut donc pas avoir peur de faire appel à une firme ou à des professionnels dans le domaine!

Des experts en recrutement international se spécialisent dans un secteur d’activités ou un pays en particulier. D’où l’importance de frapper à la bonne porte pour obtenir l’accompagnement dont vous avez besoin.

En effet, le processus, avec toutes ses subtilités, peut devenir très prenant pour les TPE et les PME, qui, souvent, n’ont pas de direction formelle des ressources humaines. Recourir à une expertise externe spécialisée peut être très bénéfique, autant pour l’entreprise que pour les travailleurs étrangers. Une solution gagnant-gagnant, comme on dit!

Vous songez à vous lancer dans le recrutement international? Nous espérons que ces 4 astuces vous aideront à bien vous préparer pour créer le match parfait candidat-employeur!

Formabois met aussi à votre disposition un guide sur le recrutement international pour faire de l’embauche à l’étranger un succès.

Psst! N’hésitez pas à nous écrire pour nous partager vos témoignages, vos apprentissages et vos histoires à succès en matière de recrutement international. Qui sait, vous pourriez peut-être inspirer d’autres entreprises du secteur dans leurs démarches!

Par Maude Lambert-Bonin, rédactrice pour Formabois

Le Grand Rendez-vous RH manufacturier sera de retour en 2023 avec de nouvelles conférences. Visitez le site web de l’événement pour plus de détails.

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