Les 4 types de courage managérial à développer
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« Le courage ne donne pas d’ovations debout ni de feux d’artifice », a lancé la consultante, conférencière et formatrice internationale Annick Trépanier, le 28 mars dernier, dans son webinaire « Activer son leadership avec courage ».
Cette phrase riche en signification résonne encore dans notre tête aujourd’hui, si bien que nous avons décidé de vous offrir un deuxième article sur la notion de courage managérial (vous pouvez lire notre premier article ici). Alors, êtes-vous prêts à découvrir les 4 types de courage managérial que tout chef d’équipe devrait développer? C’est parti!
1. Le courage de persévérer
L’une des clés du courage managérial est bien sûr la persévérance. Vous savez, cette volonté de continuer ce que l’on a entrepris et d’accueillir les critiques qui viennent avec. Pas toujours évident, n’est-ce pas?
Pour illustrer cette forme de courage managérial, Annick Trépanier a utilisé l’exemple de la traversée dans le désert. On avance à petits pas, malgré le vent et le sable, pour arriver à destination. Parfois, on a l’impression de faire du sur-place, mais quand on regarde tout le chemin parcouru, on éprouve une grande fierté d’avoir persévéré.
Évidemment, on n’a pas de contrôle sur les critiques. On en a toutefois sur la façon dont on les reçoit. Annick Trépanier nous a rappelé que, derrière chaque commentaire ou critique, il y a toujours quelque chose d’important qui nous est communiqué. Au lieu de se placer sur la défensive et de se justifier, on gagne plutôt à essayer de comprendre l’intention de notre interlocuteur pour s’en servir comme tremplin.
2. Le courage d’entreprendre
Ce type de courage managérial est certainement le favori des gens d’action! Le courage d’entreprendre implique de passer à l’acte, de se lancer, même si tout n’est pas parfait. À trop attendre que les conditions gagnantes soient réunies, on risque de manquer le train.
En tant que manager ou chef d’équipe, vous avez un rôle de leader à jouer pour stimuler votre équipe. Pour Annick Trépanier, « le courage existe dans l’action, pas dans la réaction. » Il faut donc incarner le courage d’entreprendre en surmontant la peur de se commettre, tout en gardant en tête la vision et les valeurs de l’organisation.
Souvenez-vous que donner vie aux valeurs de votre entreprise va bien au-delà de les écrire sur un bout de papier ou sur un mur. Le courage d’entreprendre concrétise, donne du sens et inspire les gens autour de vous, surtout la jeune génération. Comme le dit Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde! » – en commençant par votre monde professionnel.
3. Le courage d’améliorer
Loin d’être facile à mettre en application, le courage d’améliorer s’appuie sur la capacité à se comparer aux autres pour repenser les choses sous un angle nouveau. Souvent, avec le temps, on se sent en sécurité dans notre zone de confort. Pourquoi changer nos processus quand ça fonctionne assez bien?
Ici, Annick Trépanier nous a entre autres parlé de l’analogie des grenouilles dans une marmite d’eau. La température grimpe doucement, au point où les grenouilles s’acclimatent, ne voyant pas le danger qui les guette. Puis, arrive une nouvelle grenouille, qui, elle, s’aperçoit que l’eau est chaude et qu’il faut vite réagir. Mais il est trop tard…
Cette métaphore nous démontre qu’il est important de prendre en considération les observations, remarques et commentaires des nouveaux talents dans une équipe pour tâter le pouls et voir ce qui gagnerait à être amélioré. Parce que vos clients et vos marchés évoluent, le statu quo n’est pas une option pour assurer la pérennité de votre entreprise.
4. Le courage de renoncer
Voilà le type de courage managérial le plus difficile à développer! Si, à première vue, le courage de renoncer semble venir en contradiction avec le courage de persévérer, ce n’est pas nécessairement le cas.
En tant que chef d’équipe, il peut être crève-cœur de devoir renoncer à un projet, et encore plus angoissant d’avoir à l’annoncer à tout le monde. La peur de décevoir et la peur du jugement des autres nous submergent alors comme un véritable tsunami. Comment communiquer et faire accepter l’idée d’un pas de recul après tous les efforts qui ont été investis?
Savoir renoncer n’est pas forcément très valorisé dans notre société. Pourtant, cela repose sur la pensée rationnelle de voir la réalité telle qu’elle est (et non comment nous voudrions qu’elle soit), toujours pour le bien de l’organisation. À preuve, selon le Fortune 500, 87% des entreprises des dernières années n’existent plus, en grande partie parce qu’elles n’ont pas eu le courage de renoncer.
« Diriger avec courage, manager avec le cœur »
Le leitmotiv d’Annick Trépanier veut tout dire. Le courage managérial, c’est se commettre, oser, s’adresser aux autres. Ça peut vouloir dire déplaire ou dire non, mais assurément pour le bien de l’organisation et des gens qui y travaillent.
À l’opposé d’une science exacte, le management évolue, particulièrement avec l’arrivée de nouvelles générations sur le marché du travail. D’où la nécessité de se réinventer et de constamment réfléchir à notre posture managériale en faisant preuve de courage.
Par Maude Lambert-Bonin, rédactrice pour Formabois
Consultante d’expérience, Annick Trépanier accompagne les dirigeants et les managers dans le développement de leurs fonctions de gestion et de leur courage managérial. Pour en savoir plus sur ses services aux entreprises, visitez son site web.